par Nassera Metmati


Un Humble Observateur du septième art révèle une évidence ; « le cinéma se préoccupe de la représentation du monde. Le cinéma est l’ambassadeur de la culture de tous les pays. Le cinéma défend ses modes de vie et renseigne sur ses activités culturelles et industrielles ». L’évidence du propos replace le langage dans le contexte de l’histoire du cinéma et des quelques grandes œuvres, depuis l’apparition du cinématographe. En effet, d’aucuns s’intéressent de près aux premières idées des Frères Lumière l’utilisation informative du premier jouet de cinéma. De cet outil, nait deux dimensions, celle de la prétention filmique et ses acteurs, de l’autre la vérité telle qu’elle est dite dans la narration d’un film puis dans la réalité de ses inspirations. Que d’exemples jalonnent le rôle des fouine tout, troublions, des personnages héroïque en porte-à-faux avec eux-mêmes, leurs rôles et leurs vérités. Ces intrigants appartiennent à deux projets différents mais complémentaires. Les procès historiques portés au cinéma, de meurtriers qui ont défrayé la chronique grouillent de partout, particulièrement dans le cinéma américain des années 90 – dans une banalisation chronique – qui a usé des codes de la société et des pouvoirs des hommes de lettres et de paroles dans la quête d’une refonte de sa propre histoire. Alfred Hitchcock multiplie son pain béni depuis le Procès Paradine en 47 en y faisant de la fiction ; plus tard Bobby (l’Affaire Kennedy) d’Estevez, les tryptiques d’Oliver Stone parmi lequel le procès McCartin – accusés d’abus sexuels sur les enfants – dans le Procès des Innocents jusqu’à Clint Eastwood, à la fois dans la prise de contre-pouvoirs de ses héros choisis à l’image et dans la réalité jusqu’à reproduire le schéma de l’Echange, une affaire révélé dans les années 30 et revu pour le faire revivre. Ces cinéma de substitution font, en vérité, revivre les oubliés, les damnés, les toujours vaincus. Ce sont eux pourtant les vrais vainqueurs de ce cinéma. Saluons en sa qualité le penseur de La Grande Epoque.