par Nassera Metmati

Pile pour l’édition cannoise, l’actrice choisit un genre gore afin d’afficher une impulsion neuve d’une interprète aux talents ‘fleur de peau’. Nicole Kidman n’a rien à prouver à ce petit monde du cinéma, sauf qu’elle est à la croisée des chemins, avant de révéler qu’il existe un potentiel d’explosion épidermique, qui germe dans les mimiques de son actrice.

Pour le réalisateur qui transperce tout ce qui se dissimule sous la peau, le germe contaminateur a été transmis à ces interprètes, même si la jeune Mia Wasikowska, India Stoker, apporte de l’épaisseur au nu voulue des paysages, des sons, des actes et des mots de la bobine du cinéaste sanglant. Nul doute que

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la forme convient à la sobre attitude de Nicole Kidman, incarnée dans un personnage de mère veuve aux airs de sorcière et d’un sadisme dissimulé.

Au regard du parcours, il est temps d’assumer les regards pervers des penseurs philosophiques affirmés tel que Park Chan-Wook ou autres têtes brûlées de la mise en scène. Car, au fil du temps, seul ces prédicateurs modernes et profondément ancrées dans les désirs, capables d’exploiter tous les bords, les plus dégoûtants, les plus ridicules, à la limite du sadomasochisme ricanant, parviennent seul à arracher les recoins inexploités ou vierges du cinéma d’acteur. Un cadre fellinien maintient cette histoire et ce huit-clos improbable à incarner ailleurs et par d’autres in fine. Chaque visage qui s’introduit sous le microscope d’une sensibilité ‘Wookienne’ sortent du purgatoire comme des miraculés. Nicole Kidman reste d’emblée une miraculée.