par Nassera Metmati

A partir du 7 mars, Tim Burton enchante et ensorcelle la Cinémathèque française. Cinéaste populaire qui a définitivement marqué une époque du cinéma américain, Tim Burton a su tourner en dérision tous les grands sujets de ses contemporains. L’angoisse, la mort, la violence morale, la punition et le rêve dans l’imaginaire arc-bouté et rabougri des sociétés bien pensantes sont l’essence de la parodie du trublion. L’exposition revient sur les racines de ses inspirations, le « processus » tel que Tim Burton l’aime à le définir. C’est le sens de cette manifestation.

Bien malin celui qui passerait en revue les œuvres toutes géniales du cinéaste camp, que le sujet d’Ed Wood c’est ceci (la déchéance), Alice aux Pays des Merveilles (l’idéal), Sweeney Todd, the Demon Barber of Fleet Street (la vengeance) et patata (la solitude moderne). Qui a vu l’ensemble conviendra aisément que la question est de savoir qu’avant de germer dans le bazar intellectuel du réalisateur, il a fallu passer par des pastiches, des essais, des expulsions instinctives de l’auteur.

Cette rétrospective permettra de reconstituer le puzzle des créations de Tim Burton, habillées habilement, en fait, de pantins burlesques dessinés sur des esquisses très personnels. L’intérêt est de retrouver des courts-métrages confidentiels, inédits, invisibles qui feront les fictions toutes empruntées de l’esprit Walt Disney ; The Island of Doctor Agor, Vincent, ou Frankenweenie dans les années 80.

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