par Nassera Metmati

Londres, lieu du MI6, où un espion en costume trois pièces traque les ennemis de la reine. Queen and Country. Au cinéma, à Hollywood, l’habit fait un rôle. L’exposition à la Victoria & Albert Museum qui y tient sa place réunit 130 pièces uniques qui rendent hommage à l’incarnation faites des costumiers, qui font revivre les rôles adossés à des personnages inscrits dans l’histoire du septième art.

La MGM, studio de l’âge d’or, vendait il y a plus de quarante ans son patrimoine aux enchères. Les costumes servaient les badauds pour la fête du Mardi Gras. Bien heureusement, Debbie Reynolds, vedette de Chantons sous la pluie, préempte, lors de la vente MGM 3000 robes et Costumes afin de créer ce musée virtuel du costume Hollywoodien.

Le costume s’inscrit dans l’histoire des films, du réalisateur et de l’acteur, du producteur ou directeur de photo. Martin Scorsese s’associe à Sandy Powell pour Gangs of New-York, Alred Hitchcock et Edith Deal pour les Oiseaux au regard des tenues de Tippi Hedren. Les souliers de Judy Garland dans le Magicien d’Oz sont des rescapées féériques, où chacun rêve de revivre les périples fantastiques d’une héroïne accompagnée de personnages qui n’existent pas sur terre. Le vêtement est un esprit, un fantôme qui n’attend plus qu’une chair. Le vêtement est une miraculé charnelle.

Songez à apparaître en tenue noire sublimée par Audrey Hepburn avec Blake Edwards pour Diamants sur Canapé en 1961. Les Hommes se tourneront aux dessins du costume imaginé par Frank Beet dans la Prisonnière du Désert. Enfin, vivez un comte de fée dans une robe de soirée perlée portée par Carole Lombard dans le rôle d’Irène Bullock pour Mon homme Godfrey. Un rôle qui a valu l’oscar à l’actrice.