par Nassera Metmati

Correspondance du 16 juin 2011 « Quoiqu’il fasse, il est coupable. Il m’a tué. Insubordination citoyenne. Que se passe t-il après un commencement ? Quand songer, qu’avant le récit, avant l’histoire que celle-ci soit déjà condamnée est véritable, comment une histoire bis peut-elle réussir à emprunter une direction, quand bien même elle refuse de l’accepter. Nous tatillonnons, pas à pas, mais en ne sachant aucunement car cela dérangerait de trop savoir ou prétendre ne rien connaître. Le vide. La peur. Nos personnages s’interrogent. Interrogation qui revient aux origines de leurs trajectoires passéistes qui les ont forgés, indirectement ou pas, et qui, fait à fait, hasard contre hasard, cède à une logique. Sus au contexte social, au contexte politique, familiale, la construction s’établit sans que nous n’ayons rien à faire. Et nous ? Nos jugements s’évaporent dans d’une épaisse brume qui laissent nos acteurs sans repères. Chacun confronté à ses croyances et non croyances brouillonent au crayon à papier leurs apologies qu’ils croient uniques, scellées dans une œuvre artistique de mauvais goûts, in fine. Les préjugés de nos héros un jour où l’autre se prennent une claque dans la figure, celle de la vie.

Les certitudes rendent les hommes fous et incapables de discernement. Le monde ébranle les convictions ; fort heureusement que ce postulat à révulser nos spectateurs soit ravivé par et du cinéma. Le cinéma reproduit ces formes arrêtées dans le temps ; il est le cinquième pouvoir qui devrait s’ajouter aux contextes. Il est un éternel beginner à chaque fois qu’elle s’essaie à rendre publique l’ordre du privé. Freud et le cinéma : un beau couple de raison et de forme déraisonné. La perte éveille et brise l’illusion de nos vaines croyances. Nos protagonistes la vivent, eux. La perte : ami, ennemi… inconnu, est cette tristesse qui dans nos destinées communes croisent notre cinéma. » End of our History.”