Hal Ashby
Peu connu de la cinéphilie, Hal Ashby est un cinéaste à replacer dans l’histoire du cinéma américain des années 70, notamment au registre de la comédie dramatique, ou de la comédie noir.
Qui connaît l’Affaire Thomas Crown réalisé en 1968, apprenne que Hal Ashby fut producteur et monteur de ce succès de cinéma, d’acteurs et de mise en scène. La calligraphie de cinéma de Hal Ashby est en vérité le cœur de son talent, reconnu de la critique dans la décennie qui au aura servi sa réputation.
Harold et Maude en 1971, auquel y participe dans un petit rôle d’homme barbu quasiment invisible à l’image, ressort ainsi comme un film considéré comme un bon classique du cinéma américain. A l’affût des questions sur les rapports amoureux intergénérationnels, Harold et Maude narre la relation entre un garçon de 20 ans et une femme qui atteint la soixantaine, bien avant que ce sujet ne soit placé sur la place publique dans une mise en scène avant-gardiste.
Merveilleux conte, Hal Ashby enchaîne dans l’exploration de nouveaux thèmes de cinéma, sus au contexte politique et culturel de
son époque ; le rock et le Vietnam. Reconnaissons que c’est dans la belle comédie que le réalisateur sait briller des ses qualités de metteurs en scènes, en travaillant dans les studios américains dans les années 50. Grâce à son travail pour Norman Jewinson, Ashby sera sacralisé dans ce qui reste l’unique oscar reçu de sa carrière attribué pour la mise en scène du film Dans la Chaleur de la Nuit du cinéaste canadien avec lequel il avait déjà collaboré auparavant pour le Propriétaire en 1970.
Peter Sellers et Shirley MacLaine, sous sa caméra, ravive la mémoire de Bienvenue Mister Chance en 1979, qui le fait connaître sur la place critique internationale, tant dans ses quatre nominations au Festival de Cannes un an plus tard que dans ses talents d’origines d’un signataire artistique de satyre de cinéma. Il n’y a pas que David Lean que la critique se doit de retrouver ; Hal Ashby fait parti de la famille du beau cinéma.