par Nassera Metmati

Germe une intention intuitive du cinéma de prêter son œil ubuesque, insolite, cruellement réelle à épouser les formations révolutionnaires. Contraction des possibilités créatrices dues à une uniformisation et une banalisation des systèmes, le cinéma formule une arithmétique inverse. De son outil de fiction, elle explose le champ des paroles des microcosmes, dans une économie d’image parallèle, dans ses versions mondialisées. Se joue cette transfiguration au sein d’horizons que l’on croirait isolés et perdus. C’est là que la croyance est la plus propice aux fourmillements du septième art…Amiens, bourgade isolée, orchestrera très bientôt une parade qui comptera neuf jours propice à l’éclatement des mauvaises consciences américaines, iraniennes, mexicaines, africaines, estoniennes… Sous quelle forme ? Fantastiques, cinéma du réel, documentaires, animations ; peu importe l’habit, une sélection hétéroclite autorise les mondes, les monstres, les peuples à briser les cloisons bien solides de nos systèmes sous le microscope de six bienveillants mentors qui auront pour difficile tâche d’élire le discours qui fera délier le plus beau paroliers de cinéma…Demandez le programme.

31ème Festival International du Film d’Amiens 11 au 19 Novembre 2011